Malgré l’importance du marché unique européen, composé de plus de 22 millions d'entreprises et qui rassemble plus 500 millions de consommateurs, l’Europe semble être dans une phase de réserve devant la mondialisation au lieu d’être une véritable actrice. Cortix revient sur le sujet, suite à l’intervention de Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur, qui explique les impératifs de la mise en place d’une douzaine de mesures qui doivent relancer la croissance.
En résumé, l’Europe doit consolider sa productivité à l’intérieur du marché européen qui fonctionne bien (et dont les règles de jeu sont claires) et s’y appuyer pour faire face à la mondialisation. D'ailleurs, 60 % des produits exportés par la France, l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni, le sont à l'intérieur de l'Union
Consolider afin de rebondir sur le « marché unique européen » qui est notre principal atout, en mettant en place des gisements supplémentaires de croissance
Afin d’innover et de relancer le « marché unique européen », considéré aujourd’hui comme le principal élément de la croissance économique européenne, la Commission européenne vient d’élaborer un programme de travail visant la détermination de nouvelles marges de croissance qui s’articuleront autour de la douzaine de mesures à mettre en place à l’échéance de 2012.
Il est impératif d’encourager et laisser quiconque travailler, consommer et investir partout en Europe
Cortix a noté que la tendance de certaines entreprises, étant de l’ordre de 20% à vouloir travailler à l’étranger et que les Européens ne peuvent pas justifier (au sein du marché unique) de leurs qualités professionnelles ou de leurs diplômes en dehors de leur pays. Il apparaît aussi que faire appel à des services d’organismes étrangers n’est pas du goût des consommateurs européens qui appréhendent les complications notamment en termes de finance et d’assurance.
Pour le FMI, l’Europe est classée parmi les zones de faible activité.
Le FMI (Fonds monétaire international) range l’Europe dans les zones de faible activité. Ses prévisions, en terme de croissance, de la zone euro serait de 1,6 % en 2011 et de 1,8 % en 2012 alors que celui des États-Unis serait de 2,8 % en 2011 et de 2,9 % en 2012.
Le « marché unique européen » pourrait nous offrir : 2 à 4% de croissance supplémentaire
C’est sur le thème d’une rénovation déjà en marche que Michel Barnier a présenté le projet législatif final afin de mettre en œuvre un brevet européen unique :
« C’est aux acteurs du marché unique de profiter pleinement des opportunités qu'il offre. On estime qu'il y a plus de 2 %, certains pensent jusqu'à 4 % de croissance supplémentaire à attendre d'une plus grande intégration du marché unique. Comme la relance de ce marché passe par de nombreuses mesures pour créer un environnement réglementaire, financier et juridique qui débloque les initiatives, cela peut ressembler à une liste à la « Prévert ». Mais à Bruxelles, nous cherchons à construire une plate-forme solide. Aux acteurs politiques et économiques de s'en emparer" a déclaré le 13 avril 2011, Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur, dans une interview accordée aux “Echos”
CE : Vers une reconnaissance des diplômes entre Etats membres et pour certains métiers. Voire même la mise en œuvre d’une « carte professionnelle européenne ».
Plusieurs projets sont donc à l‘honneur : dont la reprise de la lutte contre la contrefaçon, l’harmonisation de l'assiette fiscale de l'impôt sur les sociétés, le plan énergie (avec une interconnexion plus importante des réseaux), une meilleure identification et reconnaissance des diplômes entre Etats membres, et pour certains métiers, la mise en œuvre d’une « carte professionnelle européenne.
Pour aider l’accès au financement des PME, il a été prévu de créer un statut commun des fonds de capital-risque ainsi que la mise en œuvre d’un système européen de résolution des conflits en ligne, afin de défendre l’e-commerce.